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Osez Joséphine Berry

Dernière mise à jour : 28 mars 2020

La comédienne interprète Radieuse Vermine, de Philip Ridley, au Petit Montparnasse avec Louis Bernard, ancien champion de plongeon acrobatique. Une fable sociale corrosive sur la société de consommation, joués au rasoir par les deux acteurs formés au théâtre anglais.


© Richard Schroeder

Racontez-nous l’aventure de Radieuse Vermine?

Louis avait traduit une pièce de l’auteur, Philip Ridley, ils sont devenus amis, et Philip lui a proposé d’assister à une représentation de Vermine Radieuse et Louis en a signé l’adaptation française. Nous cherchions un projet à monter ensemble, alors nous avons co-produit Radieuse Vermine et le metteur en scène de la pièce, David Mercatali, a accepté de nous accompagner. Nous avons joué une semaine à Londres puis durant le Festival d’Avignon, au Théâtre du Chêne Noir. Nous avions répété quatre semaines, dont une entière consacrée à la scène de la fête d’anniversaire, très chorégraphiée, puisque Louis et moi interprétons tous les invités.


Qui sont Fleur et Olivier, ces radieuses vermines?

Ce sont des gens comme tout le monde, intelligents, de classe moyenne, respectueux, généreux, ils n’imaginaient pas avoir une telle vie luxueuse, soudain on la leur offre, et elle les entraîne dans une spirale infernale qui les poussent très loin, mais ils ferment les yeux, enfin, ils décident de ne plus voir. Posséder, accumuler, des biens de consommation, c’est pour Fleur et Olivier, trouver une place dans la société. Ou s’abrutir.


Joséphine Berry et Louis Bernard dans Radieuse Vermine © Jessica Forde


Vous avez joué plusieurs fois, petite fille ou adolescente, sous la direction de votre père, Richard Berry. La vocation de comédienne était là?

J’ai toujours voulu devenir comédienne mais aussi surfeuse, boxeuse, travailler avec les chevaux, dans le cirque, j’ai suivi les cours de l’école Fratellini. Je continue à pratiquer l’acrobatie, la main à la main, la voltige plusieurs fois par semaine. Après le bac, j’ai hésité entre le cirque et le théâtre et j’ai choisi le théâtre, puisque être comédien, c’est apprendre sans cesse, et j’adore apprendre, je ne m’en lasserai jamais.


Pourquoi avoir suivi des études de théâtre en Grande-Bretagne?

Etre une « fille de » est un énorme cadeau mais peut aussi être aussi un poids. C’est pour cette raison que je me suis inscrite à la Oxford School of Drama, pour revenir en France plus légitime. J’ai vécu sept ans à Londres et joué beaucoup de classiques dont Shakespeare dans la langue, je suis bilingue {sa mère, Jessica Forde, comédienne et photographe est franco-britannique). Et j’ai aussi tourné quelques films, comme The Girl from the song, de Ibai Abad, diffusé sur Netflix, l’histoire d’une fille qui par peur de l’amour s’enfuit au Festival Burning Man.


D’où vient votre engagement pour l’environnement?

Cela remonte à un voyage au Niger avec ma mère, j’avais dix ans, puis un autre en Namibie, à quinze ans, je voulais lever des fonds et aider à la reconstruction d’une école. J’ai beaucoup voyagé seule en Inde, au Nicaragua, en Argentine. En Inde, j’ai suivi une formation de professeur de yoga. J’aime aller au contact des autres.


Quels sont vos autres projets?

Je reprends le rôle de Salomé dans le reboot de la série Clem, elle est végétarienne - moi vegan - suit des études de médecine et est tournée vers les autres. Comme quoi!


A quand Moi, César, dix ans et demi, 1,39 m, quinze ans après?

On s’est recontactés par Instagram, Jules Sitruk, Mabo Kouyaté et moi, et on s'est revus récemment, c’était émouvant, on était surexcités. Le film a marqué ma génération, je m‘en suis rendu compte en rentrant en France. Si on peut imaginer une suite, en mettant en relief nos valeurs... Je fais aussi ce métier pour faire réfléchir et réfléchir sur moi-même.



Petit Montparnasse, Paris. https://www.theatremontparnasse.com/radieuse-vermine/

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