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Viva Santa !


(C) Ben Fourmi


La fièvre, la flamme, les larmes... Des arabesques vocales sur des ballades scintillantes... Santa (Samanta Cotta) s'envole vers les sommets de la "néo-variété" depuis Pop corn salé aux 135 millions de streams au moins. Recommence-moi, son premier album, avec ses plaintes et ses déliés, ses absences et ses attentes, ses rivières de mots, la place dans le sillage de Véronique Sanson ou de Jean-Jacques Goldman. C'est dire si la chanson compte sur elle. L'occasion de soumettre Santa à l'interview Roulette Ruse, des numéros tirés en aléatoire par une appli, chacun


9. Ce que la musique a révélé de vous? Et en vous? 

Tous mes souvenirs sont en chansons, alors je ne sais pas si la musique m’a révélée ou si je ne serais pas sans la musique. Elle me permet de distancier des passages de ma vie où j’intériorise, où je me projette. Je me suis découvert au détour de chaque chanson que j’écrivais sans second degré.


36. La Palme du style à…?

Au style de Françoise Sagan, élégant, faussement simple, sans aucun snobisme, elle est concrète dans la douleur et à la fois si douce.





6. Une histoire derrière votre nom d’artiste.

Aussi fine qu’une feuille de papier calque, On m’a toujours appelé Santa, chanter sous ce nom est venu naturellement.


Et derrière le titre Recommence-moi?

J’ai cette idée presque naïve d’un éternel recommencement, pas forcément d'une renaissance, mais je crois que chaque jour peut augurer de grands changements. Et puis le titre a un côté ludique, comme si le disque demandait: « repasse-moi. »


8.Comment étiez-vous petite fille?

Très solitaire, très timide, presque maladivement. Je ne fréquentais pas beaucoup d’enfants à part Adam {d'Hyphen Hyphen}, qui était mon voisin. Nos parents se fréquentaient. 



(C) Ben Fourmi

1. Chanteuse, hasard ou vocation?

C’est agréable de croire au hasard, ceci dit depuis l’enfance, je sais que la musique me fait du bien et j’ai envie de le lui rendre. Je suis devenue chanteuse en me projetant directement sur une scène, j’ai appris à être et à donner, et mon émotion palpable a changé ma manière de faire de la musique


Comment jugez-vous le chemin parcouru depuis Hyphen Hyphen?

Je ne suis pas surprise, on a tellement travaillé, sillonnant la France dans le van, roulant parfois 28 heures d’affilée pour jouer un set de 30 minutes en Bretagne. Par contre, j'ai été surprise de chanter en français et d’être autant écouté m'a bouleversée. Les chansons sont apparues assez rapidement, elles n'avaient pas vocation à sortir. On est fait de ce qu’on aime, et j'aime la grande variété. Autant la production d'Hyphen Hyphen sonnait pop anglo-saxonne, autant l'album solo est davantage variété 70’ ou 80’.



3. Une chanson qui vous rappelle l’école?

L'école était trop violente pour moi, mes parents me passaient Your own Sweet way de The Notting Hillbillies pour me calmer, puis ils m’ont laissé la liberté d’y aller à ma guise. J’étais un peu en avance scolairement mais pas pour la vie. A la maison, je regardais Arte, la plupart de mes connaissances viennent de là et de mes lectures. A un moment, il a fallu me confronter au monde pour ne pas devenir un animal asocial et crescendo a grandi en moi un espoir de l’autre dans l’altérité, en écoutant les grands et en voyant comme la vie peut être belle, aussi avec d’autres.


12.Qu’est-ce qui vous inspire?

Tout, un regard comme une oeuvre d’art, une conversation, celle avec Christophe Willem m’a inspirée Les larmes ne coulent pas… Je suis ultra sensible, je capte tout, c’est parfois abrasif, mais j’ai la chance de pouvoir transformer ces émotions en chansons.


(C) Ben Fourmi

32.Des posters dans votre chambre d’enfant?

Il ne restait pas un seul centimètre de libre sur les murs, j’y mettais ce que je trouvais beau, d’une façon un peu punk: des posters de skate, de Moby, de Sum 41, des photos de pierres précieuses, la partition de piano - que j’avais barrée - avec laquelle j’avais passé et raté le concours d’entrée au Conservatoire. Des images de compétitions de judo, je trouve très esthétique les corps de gaillards de 100 kg en suspension. J’ai moi-même été championne régionale de judo.


Qu’est-ce que vous avez de plus niçoise?

Une forme de lumière qui nous traverse et nous fait voyager. Je la transporte partout avec moi.



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